Les plus anciennes sépultures reconnues actuellement comme telles sont celles que des Homo sapiens modernes de culture moustérienne ont réalisées à Djebel Qafzeh et à Skhul (Israël). Les sépultures y présentent généralement une disposition particulière des corps, en position semi-fléchie. La grotte des Chevreaux (Mugharet es Skhül) a livré les squelettes de 2 femmes, 5 hommes et 3 enfants, enterrés en deux fois. Une mâchoire de sanglier a été déposée dans la tombe d'un des hommes. Qafzeh 11 (ci-contre) est la sépulture d'un enfant de 12 ans couché sur le dos, les bras le long du corps, les mains ramenées vers les épaules, les jambes repliées sur le côté droit. Un fragment de bois de daim était déposé entre ses mains et de l'ocre rouge recouvrait en partie la fosse. Ces inhumations de Skhul et Qafzeh datent de 95 000 à 100 000 ans (stade isotopique 5).

Certains indices permettent peut-être de faire remonter la pratique des inhumations intentionnelles à 365 000 ou 420 000 ans. Tel est en effet l'âge du gisement de La Sima de los Huesos (Atapuerca, Espagne) estimé d'après la présence d'un lion fossile et d'Ursus deningeri, qui indiquent un climat chaud et pluvieux qui pourrait remonter au stade isotopique 11.

Cette cheminée verticale de 13 mètres contient les squelettes de 32 Homo heidelbergensis. Diverses hypothèses ont été envisagées pour expliquer cet assemblage de squelettes : chutes accidentelles, catastrophe, ou accumulation intentionnelle.

Plusieurs indices plaident en faveur de cette dernière hypothèse :
 - il semble bien que ces corps soient complets ;
 - la distribution par âge et par sexe des squelettes reflète ce    que nous croyons connaître de l'espérance de vie de cette    époque : il pourrait donc s'agir d'un "cimetière" ;
 - la récente découverte d'un biface en quartzite rouge    surnommé "Excalibur" (photo ci-contre) : il n'a jamais servi, ce    qui laisse supposer qu'il a été déposé dans la fosse comme    une offrande, à moins qu'il n'y soit tombé accidentellement une    fois taillé...